Synopsis...
En septembre 2016, l’inénarrable Jerry Stahl touche le fond. La dépression qui le ronge depuis toujours est au plus haut, sa carrière et sa vie personnelle au plus bas. Lorsqu’il découvre au détour d’une improbable alerte Google « Holocauste » que des tours opérateurs organisent des voyages en car à travers l’Allemagne et la Pologne sur les lieux de la tragédie, il décide de s'inscrire. S’il ne peut soigner sa dépression, il ira la nourrir en compagnie de ces étranges « touristes des camps de la mort ».
Mon avis...
Un roman à l'écriture particulière qui m'a fait sortir de ma zone de confort. Il ne plaira pas à tout le monde mais je ne peux que le recommander aux amateurs du genre.
Un roman sombre, sarcastique et dénonciateur. La plume de l'auteur est sans fioriture, pleine de vérités qui se veulent déroutantes et/ou horrifiantes, il sait se montrer plein d'autodérision. Un texte que l'on apprécie aussi pour ses nombreuses touches d'humour noir mais aussi, pour toutes les informations historiques qu'il nous apporte.
L'horreur de la guerre, des sévices subis durant cette période si sombre de l'histoire à l'encontre des juifs mais pas uniquement eux dans les camps de concentration en Allemagne. Une découverte de l'histoire qui va vite prendre une tournure outrageante et complètement absurde devant le côté Disney Land de ces lieux touristes.
Des lieux si chargés qui perdent leur impact face à la manière dont sont présentés les faits historiques. Le respect surtout des gens qui se perd. Comment est-il seulement possible d'avaler une part de pizza sortie d'un four après avoir été voir les fours crématoires!? Sans oublier toute la technologie qui n'a pas sa place mais fait malheureusement partie intégrante de certaines reconstitutions. On est mis face à une absurdité sans nom. Un récit qui nous partage aussi des faits et des anecdotes méconnues.
L'auteur nous embarque dans son voyage aux côtés de voyageur pour le moins hétéroclites. Tous ont leur petite histoire à lui raconter. Lui qui aime les écouter pour oublier sa propre dépression.
On ressent aussi dans son récit sa volonté de nous montrer que ce mal n'est pas né en Allemagne mais bien avant. Avant et maintenant, le monde souffre encore de tels horreurs même si elles ne s'exercent pas de la même manière. Un récit qui ouvre les yeux.
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