Auteure: Armelle Carbonel
Titre: L'empereur blanc
Editions Mazarine
414 pages
Paru le 17 mars 2021
Synopsis...
Cinq auteurs de romans noirs se retrouvent à Crescent House, une maison isolée, érigée au creux d’une vallée perdue de l’Arkansas pour un week-end de création dans une ambiance propice à l’imagination la plus lugubre. De fait, la rumeur locale prétend qu’en 1965, un écrivain, nommé Bill Ellison, y aurait été assassiné par des membres du Ku Klux Klan. D’autres disent qu’il aurait lui-même tué son épouse avant de se donner la mort.
Alors que le week-end passe, les nouveaux habitants de Crescent House disparaissent l’un après l’autre … Une famille entière, bien sous tous rapports, est massacrée dans la ville voisine. Quel est le lien entre passé et présent, entre locataires d’hier et d’aujourd’hui – entre légende et réalité ?
Mon avis...
Une lecture dont il est difficile de parler sans spoiler mais je peux vous dire qu’elle vaut la peine et que, même si j’ai assez rapidement compris certaines clés de l’intrigue, j’ai été tenue en haleine d’un bout à l’autre et surprise par de nombreux autres points.
Un récit en deux parties. Une première en huis-clos à l’ambiance très pesante et lugubre dans un lieu digne d’un film d’horreur en pleine tempête. L’auteure nous dépeint les différents acteurs de son intrigue, nous les rendant attachants ou totalement antipathiques. Mais peu importe l’empathie ressentie, on sent le danger, on vit la menace et le cloisonnement, on appréhende une nouvelle disparition et on craint réellement pour leurs vies.
La seconde partie marque un gros tournant et chamboule toutes nos certitudes. C’est le moment de l’enquête. Là, j’ai rapidement mis en place les pièces du puzzle sans que cela ne gâche la manière dont l’auteure amène les évènements. Car, même si moi, lectrice, j’ai rapidement eu une idée assez claire des faits, j’ai aimé suivre le raisonnement de l’enquêteur et de la psychologue.
Le gros plus de ce texte, ce sont ses retours en arrière. Des passages sur le cheminement d’une existence sur de nombreuses années dans lesquels sont décrites les horreurs subies quotidiennement par un auteur puis un enfant qui ont eu le malheur de naître noirs. Les liens entre le passé et le présent se construisent peu à peu et alors on comprend que les moyens de défenses ne sont pas forcément toujours ceux auxquels on s’attend.
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