Auteur: Raphaël Grangier
Titre: Les carnets secrets de l'ange de la mort
Editions LBS
385 pages
Paru le 23 mars 2021
Synopsis...
Périgueux, printemps 2019. Une jeune étudiante disparait devant la cité scolaire Laure Gatet. Dans le même temps, des corps, tous d'origine juive, sont retrouvés en différents points de la Dordogne. Le capitaine Denoeux sera en charge de retrouver la jeune femme. Les enquêteurs vont alors suivre les traces d'un barbare en quête de leur faire revivre les pires expériences du passé : celles inventées par le docteur Josef Mengele, "l'ange de la mort".
Mon avis...
Un prologue qui nous harponne puis des premiers chapitres qui nous mettent dans le flou par sa temporalité qui ne cesse de changer et les personnages qui ne semblent ne rien avoir en commun. Les faits s’éclaircissent peu à peu, et là, on va vivre une véritable descente aux enfers tant la torture décrite va être atroce.
L’auteur a souhaité faire un geste de mémoire afin que l’on oublie pas les horreurs commises par le Docteur Mengele durant la seconde guerre mondiale. Et bien je peux vous assurer que pour moi c’est réussi car, ce récit, je ne suis pas prête de l’oublier. Il n’a pu, à travers son texte, illustrer qu’une petite partie des sévices subits par les juifs mais c’est déjà très fort et très marquant.
Des passages durs d’expériences absolument abominables où les réactions et l’humour des « docteurs - chercheurs » sont plus que choquants. Des idées de recherche totalement dingue pratiquées de manière inhumaines. Ce n’est pas évident à lire et, plus encore, mon coeur de maman a pleuré durant cette lecture. Oui, ici, c’est de la fiction mais on sait que c’est le reflet de ce qui a vraiment eu lieu et... je ne trouve même pas les mots pour exprimer mon sentiment tant c’est indescriptible.
Une première moitié déjà intense mais c’est surtout la seconde que j’ai dévoré en retenant mon souffle. Une véritable course contre la montre. Après la mise en place qui m’a quelque peu tourmentée, j’ai trouvé une belle fluidité dans le texte. Un bon rythme qui donne de l’intensité à travers des chapitres qui naviguent d’un personnage à l’autre.
J’ai ressenti une profonde empathie pour les victimes mais je ne suis pas parvenue à ressentir un réel attachement pour l’équipe de police. Ils se cassent sans cesse l’un l’autre, ne sont même pas toujours très cordiaux entre eux, pourtant on les sent liés grâce à des preuves d’affections dans les moments plus compliqués.
L’auteur va loin avec ce récit qui ne peut que marquer les esprits. Je l’ai terminé le soir et j’ai eu bien du mal à trouver le sommeil après en avoir tourné la dernière page. Un récit choc. Une belle réussite.
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