Auteure: Louise Browaeys
Titre: La dislocation
Editions Harper Collins
320 pages
Paru le 26 aout 2020
Synopsis...
Une jeune femme sort de l’hôpital, dépossédée de son identité et de son passé.
Elle voue une haine farouche aux psychiatres, fréquente les magasins de bricolage. Il lui arrive même de crever les pneus des voitures.
Temporairement amnésique, absolument indocile, elle veut repeupler sa mémoire et pour cela, doit enquêter. Un homme va l’y aider, sans rien lui souffler : Camille, dit K, ami et gardien d’un passé interdit.
Le souvenir d’un désert entouré de vitres, une fonction exercée au ministère de l’Agriculture, une bible restée ouverte au chapitre du Déluge forment un faisceau d’indices de sa vie d’avant. Quelques démangeaisons et une irrépressible envie de décortiquer le monde et les êtres qu’elle croise hantent ses jours présents.
Sa rencontre avec Wajdi, envoûtant et révolté, marquera son cœur et son esprit. Ce sera avant de gagner la Bretagne et, peut-être, de parvenir à combler les énigmes de son histoire prise au piège de l’oubli.
Mon avis...
Une lecture qui nous plonge dans la folie qu’est la dislocation mais aussi la dépression post-partum que va vivre notre personnage principal. Une jeune femme dont on ne connaîtra le nom que sur la fin, qui a tout oublié de son passé et qui va nous embarquer dans les méandres de son psychisme.
Un texte avec très peu de dialogues et qu’il n’est pas toujours évident à appréhender. Des passages qui sont restés pour moi assez flous. On reste dans les pensées de la jeune femme. On y ressent son intelligence et en même temps sa confusion. L’aspect psychologique est vraiment très fort. Il traite également avec pertinence de féminisme et d’écologie.
Je regrette de n’avoir pu ressentir le moindre attachement envers la jeune femme. Il est très intéressant de la suivre, de voir les solutions qu’elle va mettre en pratique pour retrouver des brides de son vécu, mais je n’ai pas adhéré à sa manière de penser qui m’a plusieurs fois horrifiée. On est dans sa tête, dans son mal être, dans sa folie. Un texte sans tabous avec aussi parfois des passages assez crus.
Une folie parfois perverse et agressive. Elle vit par moment comme en dehors du monde et a développé des habitudes dangereuses. On va lui découvrir un passif horrifiant qui nous fait comprendre son conditionnement à un tel état sans pour autant l’absoudre totalement de ses agissements.
Au terme de ma lecture, je ne peux que reconnaître le talent d’écriture de l’auteure mais je suis bien incapable de dire si oui ou non j’ai aimé cette lecture. Elle reste très intéressante sur le plan psychologique mais j’ai véritablement exécré son personnage principal.
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